Présentez-nous votre parcours professionnel.

Solenn Heinrich Le cheval a toujours fait partie de ma vie. Malgré une licence en management du sport et un master d’éthologie, les belles rencontres dans ma formation équestre ont eu raison d’un métier « normal ». Adolescente j’ai suivi le cursus d’athlète de haut niveau jeune, où la compétition organise le quotidien. Jeune adulte je me forme chez des grands maîtres du dressage équestre. Parcours initiatique exigent. C’est à ce moment-là, par hasard, que je me retrouve à Zingaro aux côtés de Bartabas, sans jamais avoir fantasmé le spectacle. Ma passion est l’éducation des chevaux. La rencontre est mouvementée et forte. L’histoire va durer 10 ans. 8 créations plus tard, je pars voler de mes propres ailes. Un passage de 2 ans au théâtre du Centaure à Marseille m’éveille à ce que je garde en moi des années Zingaro. Puis je passe 2 années à me former, au clown, au débourrage. Je m’installe comme enseignante, passionnée de pédagogie dans la région de Rennes, à mon compte. À nouveau par le biais de Bartabas, le spectacle s’invite dans ma vie : il me donne un de ses chevaux, puis donne mon nom pour une performance qui lui ai proposée, il est indisponible. La rencontre avec Dominique Orvoine est décisive pour la structuration du projet et la naissance d’Équine Situ.

Quelle est la place du cheval dans votre processus de création ?

SH Le cheval a toujours été la petite lumière au fond du tunnel, ou le soleil de ma vie. Je veux que la place finale du cheval soit au centre du spectacle. Dans le processus de création, je démarre du champ des possibles avec les forces en présence. La personnalité de chacun des chevaux guide le propos.

Après Un Air de rencontre, LE VIF est votre deuxième création. Quel est le point commun entre ces deux projets ?

SH Dans les 2 spectacles la relation au cheval est en question. D’une manière plus personnelle dans Un Air de rencontre, plus universelle dans LE VIF. Je suis obsédée par l’envie de partager la magie, la beauté, et les épreuves aussi, de la vie aux côtés du cheval.

Pendant cette résidence au Fourneau, sur quoi allez-vous spécifiquement travailler ?

SH Cette résidence sera vouée à préciser la dramaturgie. Nous avons notre matière. Il faudra y ajouter plus de sens, de ressort, de rythme. S’y essayer avec les 1ers éléments de costumes, et de son.