La compagnie Adhok, aux Rias 2013
Entretien avec Patrick Dordoigne, co-auteur, avec Doriane Moretus, des spectacles Issue de secours et Point de fuite présentés au festival des Rias 2013.
Le Fourneau : Pourquoi avez-vous créé ces deux spectacles ?
Patrick : Moi et Doriane étions très intéressés par le thème de la vieillesse. J’ai été pendant deux ans confronté à la maladie d’Alzheimer dont souffrait ma mère. Et à notre grande surprise, les gens ont été très touchés par les deux spectacles.
Le Fourneau : Comment avez-vous monté la troupe Adhok ?
Patrick : Nous travaillions depuis longtemps avec Doriane dans la théâtre de rue. La compagnie Adhok a été fondée il y a trois ans pour les deux spectacles Issue de secours et Point de fuite. Parmi les sept comédiens de la compagnie, nous en connaissions deux. Ce sont tous des comédiens professionnels.
Le Fourneau : Comment s’est passée l’écriture ?
Patrick : La première année, dans le cadre de quatre résidences, nous avons travaillé avec les comédiens, âgés de 55 à 74 ans. Nous leur avons posé de nombreuses questions. Nous leur avons proposé diverses mises en situation, jeux et improvisations sur les thèmes de la famille, la résistance physique, la mémoire. Ce sont les comédiens qui nous ont apporté la matière.
Le Fourneau : Travaillez-vous sur une troisième création ?
Patrick : Pour le moment non. Car nos deux spectacles parlent d’un sujet qui mérite à mon sens qu’on s’y arrête. Et nous aimerions aussi les diffuser à l’international, notamment au Royaume-Uni, en Allemagne et en Hollande. Enfin, moi et Doriane sommes aussi investis dans un autre spectacle de clowns qui tourne actuellement dans les services de pédiatrie.
Le Fourneau : Vos comédiens sont-ils partants pour cette virée à l’étranger ?
Patrick : Ils sont partagés entre l’excitation, la curiosité et la crainte de ne pas y arriver. Notamment du fait de la langue. Il va falloir traduire et apprendre les textes en langue étrangère. Eux se demandent si la mémoire ne va pas leur faire défaut ; nous, nous sommes confiants car nous avons déjà porté des créations à l’étranger.
Le Fourneau : Alors, on ne peut vous souhaiter qu’une bonne continuation !
Répondre à cet article