Interview de Philippe Richard et Marie-Pierre Grall, des Molénais racontent leur lien avec Le Fourneau
Interview pour le Livret de Bord janvier-juin 2017 du Fourneau
Comment est née la collaboration entre Molène et Le Fourneau ?
Tout a commencé par la Litote avec une première venue de cette compagnie pour la fête de la mer et des liens amicaux qui existaient déjà entre Le Fourneau et Molène. Le souhait de la municipalité de s’ouvrir aux Arts de la Rue a rejoint le désir du Fourneau de proposer des résidences sur l’île. Que le plaisir partagé continue !
Que représente Le Fourneau pour les habitants de Molène ?
Au départ, beaucoup d’interrogations, qui, au fil des années, ont laissé part à un enthousiasme général. Les résidences ont lieu hors saison touristique, ce qui génère de véritables contacts humains sur le territoire. Elles fédèrent et participent à la vitalité culturelle et économique de l’île. Pour certains, nous serons toujours des « saltimbanques » mais ceci est dit avec beaucoup de bienveillance.
Quels sont vos souvenirs les plus marquants ?
La Litote, bien sûr, qui a ouvert la porte, un premier travail avec les écoles, les habitants. Imaginez tout ce monde participant à une déambulation nocturne autour de l’île ! En ouvrant la porte de leur lieu de résidence, en conviant les insulaires à participer à leur travail, les artistes ont souvent permis à ceux-ci de redécouvrir des parcelles de leur territoire.
Ensuite, l’aventure Molène Multimédia qui arrivait avec les premiers balbutiements d’Internet sur l’île... engouement des scolaires et de toute la population qui tous les jours investissaient la toile avec les artistes et leurs histoires insulaires. Cette résidence a été marquante pour tout le monde.
Et puis, la révélation, avec sa yourte comme un immense moulin à café sur le port, ses objets hétéroclites, ses assemblages forains, le soleil sur le port, le Gramoulinophone de la compagnie 2 Rien merci. Ferveur générale, deux séances supplémentaires, des familles sortaient et aussitôt reprenaient la file pour y goûter encore et encore...
Et aussi, La Calma, avec ses histoires d’exil et d’espérances, joué dans la lande, un décor somptueux face à la mer.
Et tant d’autres...
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