Samedi, fin d’après-midi à Moëlan et Clohars
Mais d’où peut bien venir tout ce monde ?
Pour suivre le festival les RIAS en cette belle fin de journée de samedi, il ne faut pas avoir peur de faire la grande traversée d’un bord à l’autre des 3 communes côtières, de la chapelle Trémor, en Moëlan à la grande plage du Pouldu en Clohars. Assister à des spectacles de cette qualité, ça se fait au mérite de la route, seulement, car depuis le début, tout est gratuit ! Et ça le restera encore…
Il est donc 18h18, au même moment, partout dans la COCOPAQ et ça c’est encore une particularité des RIAS. Une idée de génie. A la chapelle Trémor, L’illustre Famille Burattini redonne Animal Sentimental, déjà programmé à Quimperlé. Les RIAS, c’est aussi un festival des rues et un festival des champs.
Au même moment, Le Pouldu devient plage du débarquement, celui des Urbaindigènes et leur Revue militaire. Pour eux aussi, changement de cadre après un 1er passage à Tréméven vendredi midi. Mais la Cie sait s’adapter et transporte le public dans un nouveau déambulatoire avec, cette fois, la mer en toile de fond et un final toujours aussi puissant pour dénoncer les conflits armés mondiaux à travers les siècles.
C’est fort. Je tente de m’en remettre le temps de m’enfoncer juste un peu dans les terres pour rejoindre le bourg de Clohars-Carnoët. Arrivant dans les premiers du Pouldu et compte tenu de la foule présente sur la plage, je m’attends à y trouver, en ce début de soirée, un public encore clairsemé. Erreur. Les espaces où se jouent les 2 spectacles de 19h33 sont bondés, devant la Compagnie Tango Sumo et Mario Queen of the circus.
Sur le parking de la Médiathèque, les danseurs se sont lancés dans une course effrénée, collective dont le public ne perd pas un pas. Leur chorégraphie, Around, se déroule sur un tel rythme qu’on peut se demander où les danseurs vont chercher leur ressource et leur énergie. Sans doute dans ce lien qui semble les unir sur le bitume, chacun puisant sa force dans l’autre, dans les autres.
Un véritable tonnerre d’applaudissements salue leur prestation.
Dans le bourg, au même moment, les spectateurs ont les mains trop occupées pour applaudir encore les exploits de Mario Queen dans ses rôles de jongleur, acrobate et rockeur burlesque. C’est la 6e fois qu’il se produit dans cette édition des RIAS et le bouche à oreille a fonctionné, comme pour bien d’autres spectacles proposés. Mais, pour l’heure, il faut promener l’artiste à bout de bras pour lui faire traverser la place. Une œuvre collective dont on parlera longtemps dans le Pays de Quimperlé.
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