"Pourquoi Roméo n’a-t-il pas fini chez Midas ?" par la Cie du Deuxième
Les Carnets de la Chimère # 6 Mercredi 28 août- Tréméven
Après les prouesses circassiennes, c’est vers du théâtre classique que je me dirige. J’adore l’éclectisme des spectacles aux Rias !
Avant de commencer, le metteur en scène de La Compagnie du Deuxième prend la parole et nous présente la soirée comme étant un voyage artistique dans l’élaboration d’une œuvre classique. Faisant référence au Roméo et Juliette bien connu, il s’agit ici d’un spectacle qui sera mis en scène en direct, une « mise en scène de l’instant » comme on dit dans le jargon des théâtreux !
Évidemment tout n’est pas si simple : Roméo sera ici incarné par un acteur de soixante ans- 59 plus exactement- et Juliette par une femme... fatiguée. Cependant ces derniers ont le « métier dans les tripes », pensent que la maturité vaut largement la jeunesse, et assurent qu’un monologue écrit par Shakespeare ça se respecte !
Dès le départ , la scène est largement ouverte et nous savons donc à quoi nous sommes confrontés : les techniciens, costumières, régisseurs et responsables des effets spéciaux sont prêts, tous visibles du public.
Bien sûr, les costumes sont souvent inadaptés, les effets spéciaux très... spéciaux et les accessoires souvent encombrants. L’important n’est pas là. Le théâtre d’avant-garde fait fi de ces détails.
Cependant, quelques écueils apparaissent lors des répétitions : la langue anglaise n’est pas toujours maîtrisée, les égos surdimensionnés de quelques-uns apparaissent et les conflits entre générations s’immiscent dans les répétitions. "Ça distorsionne un max dans l’équipe" me souffle ma jeune voisine ! L’hystérie n’est pas loin !
En tous cas, je comprends mieux pourquoi Roméo et Juliette n’ont pas fini chez Midas !
Shakespeare aurait-il pu monter cette pièce à notre époque ? Pas facile ! Je reste dubitative en nageant, la nuit tombée, vers ma prochaine étape.
Chimèrement vôtre !
Répondre à cet article