Vendredi 26 août, 11h11, place Jean Jaurès
30 minutes de silence à la mémoire de...
L’heure du premier spectacle de la journée approche mais, depuis déjà de longues heures, les techniciens s’affairent pour préparer les autres rendez-vous de la journée.
Je n’ai aucune difficulté pour regagner la place Jean Jaurès, bordée par un cours d’eau rafraîchissant. Le public m’a devancée.
Après sa prestation nocturne d’hier, devant le monument aux morts de Rédéné, Patrice de Bénédetti approche, astique un instant la plaque à la mémoire de Jean Jaurès puis précède le public vers une petite place adjacente.
La bande son s’enclenche, poignante. Le danseur-comédien, saltimbanque des temps modernes, nous fait remonter le temps. Le dur travail dans les mines, les mouvements syndicaux du début du XXe, la guerre. La grande, malheureuse, malheureusement. Les images défilent, parfaitement orchestrées par les prouesses corporelles de l’artiste.
Durant 30 minutes, pas un mot n’échappe des lèvres des 300 spectateurs réunis autour de lui. Une minute de silence trente fois répétée, trente fois respectueuse qui s’achèvera par une standing ovation, avant le retour de Patrice de Bénédetti qui nous explique, toujours avec autant de force, l’histoire de son spectacle, celle des guerres, celle de son père, celle de Jean, celle des gens.
C’était la dernière représentation de « Jean » durant les Rias 2016, mais les absents risquent d’en entendre longtemps parler. Plus loin, Joan Català va rejouer « Pelat ». Puis débuteront les rencontres professionnelles et citoyennes. Ensuite, j’ai une « Autorisation de sortie » à Baye, à 17h17.
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