Un alphabet des Capucins inventé par les habitants
Ateliers "Signalétique des Capucins", orienter, marquer, signaler...
Marion Bonjour et Nicolas Ballais, artistes plasticiens, ont proposé leur seconde journée d’ateliers autour de la signalétique des Capucins mercredi 27 novembre 2019.
Objectif : compléter l’alphabet commencé avec les habitant·e·s le samedi 9 novembre !
Tirage au sort d’une lettre de l’alphabet, esquisses, gravure sur plâtre, encrage, impression... Voici les différentes étapes que traversent les participant·e·s lors de cet atelier. L’idée est d’imaginer la force, l’émotion, le récit que peut véhiculer un simple symbole. Peut-être les participant·e·s sont-ils en train de créer la nouvelle typographie des Capucins ?
Matin pluvieux sur le plateau des Capucins, Marion et Nicolas attendent le public. Ces premiers ateliers de réflexion pour la seconde phase de la Fabrique des Capucins se déroulent au Centre de Mobilité Internationale (CMI), sur le cour Aimé Césaire, qui nous permet d’utiliser ses locaux pour l’occasion. Merci à l’ensemble du personnel du CMI pour son accueil !
Seule Danièle est disponible ce matin pour assister à l’atelier... Qu’à cela ne tienne ! Elle s’attaque à la lettre C. "Pas très pratiques vos clous, j’ai bien fait d’amener mon couteau suisse, pour graver le plâtre c’est tout de même plus confortable..."
Avec son badge de la Fabrique et son pull maculé de poussière de plâtre, elle a fière allure ! "Je peux vous prendre une impression du Z aussi ? Il est magnifique, et puis, c’est la première lettre du prénom de ma fille..."
Malgré le peu de public, la matinée est studieuse ! D’abord, il s’agit d’imprimer les lettres dont il manque un tirage papier, afin de disposer de tirages de l’ensemble des symboles produits sur plâtre.
Ensuite, préparation de l’espace et du matériel pour l’après midi : 3 groupes sont attendus !
Des adultes accompagnés par l’association Don Bosco, un groupe du Patronage Laïque de Recouvrance, et un autre du Groupe de Pédagogie et d’Action Sociale (GPAS) de Brest rejoignent la Fabrique citoyenne et poétique des Capucins l’après-midi. Un beau mélange pour une salle qui se transforme vite en fourmillière !
Après s’être présentés, Marion et Nicolas montrent différents exemples de ce que peut être une typographie.
Marion : "Vous voyez les panneaux autour des stations Recouvrance et Les Capucins, couverts de mots bizarre ? C’est l’oeuvre d’un artiste, Pierre Di Sciullo, qui a choisi de positionner le long de la ligne de tram tous les mots que l’on pouvait créer à partir des lettres R-E-C-O-U-V-R-A-N-C-E. On va faire un peu pareil, on va réinventer non pas des mots, mais des lettres."
Nicolas : "Ce qui est important, cet après midi, c’est que personne ne va se tromper. On est là pour inventer, donc il n’y a pas de bonne, de mauvaise proposition. Vous êtes libres."
"Attention, pensez bien à une chose : lorsque vous avez choisi une de vos esquisses, entraînez-vous à la reproduire à l’envers. Lorsque nous allons imprimer les gravures, elles apparaîtront dans le sens inverse. Pour imprimer à l’endroit, il faut donc dessiner... à l’envers !"
"C’est difficile de faire le 3 à l’envers..."
"Alors là, la chance, j’ai pioché un Y, la première lettre de mon prénom !"
"Nous, on adore les animaux, alors on va inventer des lettres-licornes."
"Tu penses que j’ai creusé assez profond ?"
Après avoir traversé toutes les étapes de l’atelier (et fait un concours d’empreintes de mains en poussière de plâtre sur la veste d’Anthony, l’un des animateurs...), c’est l’heure de la photo finale avec les réalisations !
Chaque participant·e repart avec les tirages de sa lettre : plus ou moins d’encre sur la presse, couleur rouge ou noir, papier blanc, vert ou rose, différentes possibilités sont proposées !
Marion et Nicolas gardent quant à eux les blocs de plâtre, les matrices. Cela leur servira à numériser les différentes lettres pour composer ensuite des mots, et tester la lisibilité de cette typographie participative.
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