Ma visite au Fourneau à la rencontre de la cie Adhok
Le Fourneau est l’un des 14 centres nationaux des Arts de la Rue labellisés en France. Nous avons eu la chance de pouvoir visiter les lieux et partager une matinée avec la compagnie Adhok.
Avant cette visite, je ne connaissais pas du tout ce lieu, j’ai été très impressionnée de son existence sur le port de commerce et de son utilité. Le Fourneau est un lieu plutôt atypique. Une fois la porte d’entrée franchie, ce grand hangar bleu laisse paraître une atmosphère chaleureuse et détendue. Ce lieu voit défiler énormément de compagnies, toutes très différentes, ce qui le rend unique et pleins d’histoires. Ce concept est, à mon goût, vraiment génial car de nos jours on pourrait croire que le monde artistique est réservé à certaines personnes, mais grâce à des sites comme le Fourneau, on le rend accessible à tous.
Lors de notre visite, nous avons pu rencontrer Doriane Moretus et Patrick Dordoigne, ils nous ont présenté leur projet « Immortels », en continuité avec le spectacle « Echappées belles » qui était axé sur la vieillesse. Immortels, se penche sur la question : « Qu’est ce qu’être jeune aujourd’hui ? ». Ce sujet est d’autant plus intéressant, qu’il nous concerne directement. En effet ce spectacle concerne une tranche d’âge entre 18 et 25 ans. Nous avons suivi les jeunes comédiens qui étaient en pleine création, leur façon de travailler est assez originale et plutôt efficace, en dansant par petits groupes sur une même base chorégraphiée, ils ont pu trier et retenir le meilleur de chacun. Les chorégraphies de ce spectacle s’imprègnent de mouvements répétitifs et parfois assez saccadés, qui pour moi, renvoie au fait qu’il faut persévérer pour réussir et qu’il ne faut pas abandonner face aux embûches que l’on peut rencontrer. C’est un travail long et minutieux, qui demande beaucoup de rigueur pour obtenir un spectacle qui pourra être à la hauteur des attentes des spectateurs.
Cette visite m’a donnée envie de voir la finalité de leur travail, par curiosité j’ai donc assisté à l’expérimentation publique. Mis bout à bout, ces semaines de créations et de répétitions, ont permis d’obtenir un spectacle captivant et très réaliste. On peut facilement s’identifier aux comédiens, les textes et la gestuelle sont très bien choisi et très bien interprétés. La façon dont ils ont construit le nid, en hauteur, nous rappelle du confort et de la sécurité que l’on avait quand nous étions encore chez nos parents, à l’abri, sans problèmes apparents. De plus, le fait que le nid soit en hauteur, apporte un coté impressionnant qui se rapporte à l’image qui nous nous faisons de notre futur dans cette société, des problèmes qui vont nous cerner, des questions existentielles qui vont, pour certaines, rester sans réponses.
Ce sujet me parle car nous sommes effectivement dans une période où l’on se pose des questions sur le choix de notre avenir, dans ce monde si complexe avec des perspectives incertaines. En effet, n’étant que en début de cursus, suite à une réorientation, je me suis beaucoup posée de questions concernant la vie active, ce que voulait dire être adulte et responsable, comment bien me préparer à tous ces changements de vie, notamment quitter le cocon familial et assurer mon indépendance. Je suis ressortie de la salle, pensive et détendue. J’ai vraiment adoré cette représentation, car ils ont su représenter à la perfection notre état d’esprit actuel. Dommage que leur tournée ne viennent pas jusque dans le fin fond de la Bretagne !
Marine Morvezen (étudiante STAPS)
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