La Spire est une structure-sculpture, à la fois légère et monumentale, qui se déploie en formant trois boucles de sept mètres de diamètre sur dix-huit mètres de longueur, tel un dessin tracé dans l’espace.

Cette installation monumentale se peuple de 5 suspensives, Chloé Moglia, Mathilde Arsenault, Fanny Austry, Anna Le Bozec et Mélusine Lavinet, des interprètes trapézistes dont la partition est magnifiée par la musique en live de Marielle Chatain, au saxophone et aux machines.

Le public ne s’y est pas trompé et est venu nombreux, très nombreux, à l’occasion des deux représentations, entourant les artistes de mille regards curieux : les premiers rangs de spectateurs levant bien haut les yeux, les derniers rangs perchés sur les anciennes machines pour mieux profiter du spectacle, ou bien sur le passage des Arpètes au loin. Même les enfants interrompent leurs courses folles sur roulettes captés par la magie qui se dégage de ce moment.

Ascensions, suspensions, regards, souffles, et surtout plaisir sans limite d’être là-haut et de jouer avec la majestueuse Spire, les suspensives nous régalent de leurs mouvements. Déployant des prouesses de force et d’agilité, ces 5 femmes semblent elles-même surprises par leur audace et ne se laissent pas une fois rattrapées par la pesanteur.

Le tour de force de la chorégraphe Chloé Moglia est bien de nous faire oublier la difficulté de ces mouvements tout en lenteur, où la puissance ne supplante jamais la fragilité.

Une à une, presque à regrets, elles reprennent pied sur le sol. 50 minutes se sont passées, le temps s’est suspendu avec elles. C’est beau, tout simplement.

Pour revoir le spectacle dans l’œil de Jacques, c’est par ici !

En amont du spectacle, des enfants des quartiers de Kéredern et de Pontanézen ont eu la chance de recevoir dans leur école Midi/Minuit, une mini-spire imaginée pour s’essayer à la suspension. Découvrez leur cheminement par ici !