19 mai 91, 4H du matin
Plougastel Daoulas, Coopérative de l’Union
La Rubrique "Les Matins Merveilleux" est spécialement dédiée à celles et ceux qui se lèvent tôt. En référence aux 7 Matins de Grains de folie de 1989 à 1995, au Train Interlude au départ de la Gare de Brest le 10 novembre 1996 à 5H27, au Réveil Républicain de Le Relecq Kerhuon le vendredi 9 juillet 2010 à 7h09 du matin et, plus récemment, au Lancement des RIAS 2015 le mercredi 26 août à 7H12 sur la Plage de Trenez en Moelan sur Mer ...
19 mai 91, 4H du matin : le rendez-vous du matin est fixé devant l’Union, ancienne Coopérative de fraises. Ce bâtiment est devenu la Maison de Chronos, grâce aux compagnies Oposito et Generik Vapeur. Eclairés par des brûlots, 1000 visiteurs attendent aux portes du temps, à quatre heures du matin. Ils doivent cependant passer obligatoirement par un contrôle « anti-grignoux » à l’entrée du site. Pour cela, des agents spécialisés accueillent les spectateurs avec humour et bonne humeur, car les grignoux sont interdits dans l’enceinte des Grains.
Les portes s’ouvrent et les voilà dans la première chambre du temps où ils sont reçus par un étrange vieillard, le Vieux de la Fontaine. Il n’est cependant pas le seul personnage étrange dans la pièce et très vite, quelque chose attire le regard des spectateurs : Suspendu au mur, un portrait d’une Plougastelen en coiffe se met à cligner des yeux et à prendre la parole. Le vieillard invite les spectateurs à poursuivre leur route et laisse apparaître dans l’âtre de la cheminée un passage secret. Les spectateurs suivent cette voie et parviennent à un couloir où un homme se balance à un pendule d’horloge. Le couloir aboutit à une étrange cuisine où de grands chefs s’activent à la préparation d’un Kig ha Farz bio. Les poules caquettent et picorent, se frayant un passage entre les spectateurs et devant un grand vaisselier, une femme en furie casse des assiettes. Mieux vaut quitter cet endroit et laisser les cuisiniers à leurs tâches, mais, par où sortir ?
Le vaisselier s’ouvre alors et offre un nouveau passage secret. Les spectateurs arrivent dans une nouvelle pièce, au sol jonché de paille et au plafond garni de grands draps blancs suspendus à de longs fils à linge. Ils se faufilent ensuite dans une nouvelle pièce, l’atelier de soufflerie des quatre saisons, où les spectateurs auront le plaisir de prendre leur petit déjeuner. C’est dans cet atelier que se fabrique le vent d’automne, une tempête réalisée en plein petit déjeuner, où les feuilles mortes volent au vent sous les éclairs.
Il est 5h45, l’heure de la relève entre le Jour et la Nuit. La Dame Nuit apparaît en haut d’une fenêtre alors qu’un éboulement de brique dévoile la Dame Blanche et ouvre la voie vers la cour de l’Union. Les spectateurs suivent alors la Dame Blanche dans la cour, transformée en plage : le sol est couvert de sable et les murs d’enceinte sont peintes, représentant des mouettes et la mer. Devant eux, une 2CV est ensablée jusqu’à la moitié et un conducteur est à l’intérieur, crispé sur son volant. L’horloge géante de Chronos est montée sur un échafaudage et un homme s’élance dans le vide, suspendu aux aiguilles de cette horloge universelle. Les tambours retentissent et c’est sous les fumigènes, les étincelles et aux rythmes des bidons des Tambours du Bronx et de Bivouac de Generik Vapeur qu’apparaît Solénis, sous la neige carbonique.
Sur son bateau à roue, Dame Nuit part à sa rencontre, la Dame Blanche orchestrant le tout. Ainsi, s’achève cette cérémonie d’ouverture, commentée par l’intarissable Jean Georges Tartare, animateur TV de « l’Agence Tartare » et reporter de la fête jusqu’aux douze coups de minuit ..."
Retrouvez par ici un résumé de cette folle journée
ainsi que les témoignages sonores d’André Le Gac, Maire de l’époque
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