P’tit Gus ou l’art d’intéresser sans faire son intéressant
Jeudi, 17h17, chapelle de Saint-Cado, Bannalec
Jean-Louis Le Vallégant en spectacle à Bannalec, son village natal, c’est comme un match à domicile avec forfait de l’équipe adversaire : un pur bonheur. La pluie de l’après-midi, désormais calmée, a contraint à un repli dans la chapelle, dont la jauge n’a malheureusement pas permis d’accueillir tous les spectateurs. Demain, la représentation est programmée à l’extérieur de la chapelle, ce qui permettra de satisfaire tout le monde.
En passant par Quimperlé pour me rendre à Bannalec, je croise un étrange animal, mi-grenouille, mi-vélo.
Un ami certainement. Mais non ! Gare à moi, il s’agit de Mick, l’américain désormais surnommé « le Pierre Richard des Rias ». Il a mis une tenue discrète pour tenter de m’attraper. Pas de chance pour lui aujourd’hui car il rentrera bredouille : avec la pluie, mes écailles sont bien humides et je n’ai pas besoin de me ressourcer trop souvent dans l’eau.
Saint-Cado, un ancien petit village de Bannalec vit autour de sa chapelle, restaurée dès 1973 par les habitants et présentant une charpente admirable qui n’est pas sans rappeler la coque inversée d’un étrange navire.
L’accueil est fait par Jean-Louis Le Vallégant, enfant du pays, qui engage facilement la conversation avec ses amis ou avec des inconnus présents.
A 17h17, il quitte les conversations individualisées pour s’adresser à tout l’auditoire et commence par évoquer ses trouilles de naguère. Enfant, il donnait à ses parents l’impression que d’afficher ses peurs, c’était faire son intéressant devant les copains. Ici, il a su intéresser le public, à travers une histoire personnelle, pleine d’humanité et tournée vers la musique.
Le musicien s’est fait conteur et il excelle dans ces 2 arts, avec une sensibilité à laquelle son saxo et sa bombarde apportent une note (que dis-je, des notes) en totale résonance, dans une harmonie captivante.
Photo 8
Je quitte à regret l’ambiance feutrée de la chapelle car il est temps pour moi d’aller à Mellac, puis Tréméven où d’autres atmosphères m’attendent ce soir.
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