Mercredi 27, en journée
Et pourquoi pas siffler sous la douche ?
A l’heure du partage des eaux, après une ouverture tonitruante mardi soir, les RIAS font une dernière escale à Saint-Thurien avant de s’en aller crier Chimère chez sa voisine Querrien.
Retour à Saint-Thurien, donc, en cet après-midi peu engageante d’après les prévisions météo et ces prévisions valent les augures lues dans les entrailles de Chimère car le festival va vivre sa première journée (depuis sa création) dans le partage des eaux, celles d’en-haut et celles d’en-bas.
Pas de quoi décourager l’équipe de 70 bénévoles venus des 16 communes de la COCOPAQ et qui s’est constituée au fil des éditions, autour des organisateurs. Car le festival les RIAS, c’est aussi une belle aventure humaine en coulisses, dont les effets sur la cohésion du territoire se font sentir tout au long de l’année. Dans la prairie de Troysol, les associations locales, à l’abri, proposent crêpes, gâteaux et buvette.
Ils accueillent chaleureusement les premiers spectateurs, déjà conquis à la (bonne) cause du festival.
16h12. Chut ! Fred Radix, le siffleur, entre en prairie, car sa scène à lui, c’est l’uni-vert, celui de la terre et du rêve collectif. Et le cadre, ici, est grandiose, avec l’Isole et de grands arbres en rideau de fond. Mais il pleut. De quoi faire craindre aux organisateurs une désaffection de dernière minute des spectateurs… Mais non, il en faut plus pour décourager les bretons, aguerris aux caprices de la météo. Ici, on s’équipe en partant de la maison et on ne craint plus rien.
Et c’est donc devant près de 500 personnes et presque autant de parapluies que notre siffleur va interpréter son répertoire, un peu adapté aujourd’hui car la sieste, dans l’herbe mouillée, ce n’est pas du goût de tout le monde. Ce sera donc la version concert pédagogique, avec un brillant historique mondial de la musique sifflée.
Le public se prend au jeu, devine les morceaux, compose avec lui une grandiose chorale de siffleurs.
Bref, la magie opère dès les premiers sifflements et jusqu’à un brillant final de circonstance avec une interprétation sifflée, chantée et dansée de « Singing in the rain », rebaptisée, peut-être, « whistling in Saint-Thurien ».
Par chance, « La sieste sifflée » sera rejouée jeudi et vendredi à 20 h 20 sur le parvis de l’église Saint-Michel de Quimperlé. Et s’il ne pleut pas, comme prévu, chacun repartira en ayant pris une bonne leçon pour apprécier, comme aujourd’hui, de pouvoir siffler sous la douche, ou au sec…
Il est temps pour moi de filer à Querrien où m’attendent 4 spectacles.
On s’y retrouve ?
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