20h03, Les Urbaindigènes ont pris place dans le décor, ils s’échauffent sous les ordres de leur cheftaine, Madame Yvonne. Une odeur de testostérone se dégage de ce bataillon aux faux airs de régiments et aux allures de commando.

Ces gymnastes, dévastés par leurs passés, prennent d’assaut le port de Brest et accaparent toute l’attention des spectateurs et passants. Alors, êtes-vous prêts pour la déambule ? Attention, aucune réponse négative ne sera tolérée !

C’est avec dynamisme et ferveur que la foule applique au doigt et à l’œil les directives d’Yvonne … Une Yvonne qui se révélera bien plus tard, être Sainte Jeanne d’Arc, la Pucelle d’Orléans en personne !

Quant à nos "petits pioupious" aux corpulences de Dieux grecs, ils commenceront par se déplacer de manière olfactive, libérant, non sans gêne, le primitif caché en eux. Ils guetteront, se camoufleront et se battront contre tout ennemi de la France, la France libre. Les anglicismes seront corrigés, pour et par la France, la France libre.

Puis survient la guerre, la scène finale, avec en fond une voix qui énumère les différents massacres de l’histoire de l’Humanité depuis la nuit des temps, laissant craindre un futur ensanglanté . Après les rires, le silence et la gravité : l’émotion est à son comble !

En dénonçant l’absurdité de la guerre sur le sol brestois, 70 ans jour pour jour après le bombardement d’Hiroshima, nos perturbateurs urbains ont délivré un formidable message de paix, inter temporel, voire intergalactique !

Et au final, Les Urbaindigènes ont bien mérité "la standing ovation" que le public brestois lui a offert … ou plutôt "l’ovation debout" , excusez mon anglicisme ! .