Coup de pouce à Dédale de Clown dans la dernière ligne droite de la création de Muraïe
Résidence du 30 juin au 4 juillet 2020 au Fourneau
Pour pallier aux annulations de résidences liées à la crise sanitaire, Le Fourneau a mis à disposition de la compagnie brestoise Dédale de Clown le lieu de fabrique sur le port de commerce du 30 juin au 4 juillet 2020.
Une semaine de travail qui permet d’apporter la touche finale à Muraïe, dernière création de la compagnie, une comédie burlesque avec installation murale.
Les premières représentations de Muraïe sont programmées les 7 et 8 juillet 2020 au festival La Déferlante. Cette semaine de résidence au Fourneau est donc capitale pour se mettre dans la bonne énergie !
Yano Benay et Frédérique Rebière, assistés par Paola Rizza pour la mise en scène et par Nicolas Hergoualc’h à la régie, restent quelques jours dans la grande halle. Montagne de bric à brac apparent et coups de feu rythment les journées... Nous avons hâte d’arriver à l’expérimentation publique en forme d’avant-première !
Vendredi 3 juillet, 19h03.
Devant le futur Fourneau 3, sur le belvédère Césaria Evora, bouts de bois, meubles branlants, bouquins et vieux tuyaux accueillent les spectateurs et spectatrices.
Sur inscription et sous protocole sanitaire stricte, le sourire ne se lit que dans les yeux, mais qu’il est doux de retrouver notre public !
À première vue, pour les spectateurs, un grand tas se dresse devant deux ouvriers, qui se mettent à trier tous ces déchets.
– "Ferrailles !?"
– "Ah non, ça, encombrants !"
Petit à petit, de cet amoncellement sont extraits différents objets qui, finalement, ne sont pas si abîmés ! C’est alors que la complicité se distend... car chacun souhaite en récupérer le meilleur.
Devant une ruine végétalisée et de vieilles fresques murales, dans les rayons entrecoupés du soleil basculant à l’ouest, chaque scène prend une esthétique particulière. Quel écrin pour une avant-première que ce mur des Capucins !
Cadres de porte, caisses, planches, paillassons, fauteuils... Deux petits habitats naissent du tas initial. Les deux hommes deviennent voisins, aménagent leur intérieur et commencent à "zyeuter" chez l’autre, à observer ses trouvailles.
On sent que, sous le masque social, l’envie et la jalousie sont en train de naître...
Les crispations restent légères pour le moment, et quelques moments de partage et d’entraide se créent entre les deux hommes : on répare une table branlante, on partage le vin et le saucisson...
Mais les disputes sont régulières.
"Ça c’est chez moi ! Et ça, c’est à moi !!"
"Ooooooooh ! Moins de bruit, là, bon !"
Et puis tout s’emballe ! Les crispations se transforment en explosions, coups de fusils et objets projetés volent en tous sens, les possessions de l’autre sont méthodiquement démontées...
... jusqu’à la chute finale !
Beaucoup d’émotions se lisent sur le visage de Yano et Frédérique après cette expérimentation : les regards du public avaient manqué à tout le monde, les remerciements sont sincères et puissants, et le spectacle est prêt à sortir de sa coquille...
Bonne route Muraïe !
Pour découvrir Muraïe dans l’œil de Jacques, c’est par ici !
Pour découvrir Muraïe dans l’œil de Stef, c’est par là !
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