L’équipe du Fourneau et du Quartz, pilote du Festival DañsFabrik est en place, les spectateurs arrivent et s’installent. Seules deux chaises font office de décor.

Héloïse Desfarges et Antoine Raimondi-Chauvot pénètrent sur l’espace scénique, s’assoient face aux spectateurs·rices, comme une invitation à échanger et à prendre part aux 60 minutes qui suivent.

La parole brute s’accompagne d’une gestuelle intense. Quand Antoine Raimondi prend la parole, c’est pour reprendre les mots de Laurent Fabius à propos de la COP21, de Jean-Marc Jancovici sur le changement climatique, d’un climato-sceptique qui ne ressent pas le réchauffement de la planète ou encore d’une pharmacienne qui vante les mérites du sac en plastique gratuit.

« Si nous ne prenons pas extrêmement rapidement ces problèmes à bras-le-corps, un bain de sang généralisé est beaucoup plus probable qu’une transition pacifique et démocratique. » - Jean-Marc Jancovici

En réaction à ce qui est dit, Héloïse Desfarges danse, se fige, se tord, incarne la prise de conscience écologiste.

Les portraits s’enchaînent tout comme les mouvements dansés, seul ou à deux. Sans être culpabilisant, Ce qui m’est dû invite le spectateur·rice à se questionner et à entrevoir les alternatives possibles.

« Si je ne peux pas danser, je ne ferai pas partie de votre révolution. On danse ? » - Emma Goldman

Le spectacle engage la lutte de manière poétique et il fait mouche : les artistes tirent leur révérence face à une standing ovation.

Merci à Jacques Nicolas pour ses photos. Et n’hésitez pas à aller voir ses photos du spectacle par ici.