3 juin 1990, 4H du matin
Le Relecq Kerhuon, Gare du Bout du Temps
La Rubrique "Les Matins Merveilleux" est spécialement dédiée à celles et ceux qui se lèvent tôt. En référence aux 7 Matins de Grains de folie de 1989 à 1995, au Train Interlude au départ de la Gare de Brest le 10 novembre 1996 à 5H27, au Réveil Républicain de Le Relecq Kerhuon le vendredi 9 juillet 2010 à 7h09 du matin et, plus récemment, au Lancement des RIAS 2015 le mercredi 26 août à 7H12 sur la Plage de Trenez en Moelan sur Mer ...
La cérémonie d’ouverture a lieu dans l’espace de la gare, autrefois sans cachet apparent mais qui est pour l’occasion complètement transformée, maquillée en Gare du Bout du Temps, salon de la Dame Blanche. L’intérieur est entièrement blanc, et contraste avec la nuit noire, tout comme les objets qui s’y trouvent, recouverts eux-aussi d’une poussière blanche. Des visages étranges et inquiétants sont posés sur le rebord des fenêtres et semblent observer le spectateur. A l’extérieur, la gare est éclairée de lumières bleues et roses.
Les passagers à destination de Grains de Folie sont accueillis par des « contrôleurs du temps » et attendent ... Surprise, c’est le TGV récemment arrivé à Brest qui entre et s’arrête en gare ! Son départ découvre, à la manière d’un rideau de théâtre, la scène où tout va se jouer. La petite gare du Bout du Temps est envahie d’une épisse couche de neige carbonique, le temps n’est plus le même et le spectateur n’est plus au mois de mai. D’ailleurs, des ours blancs s’ébattent dans la neige.
Leur arrivée donne lieu à un premier spectacle intitulé « le Trans-déjeuner hangar », mis en scène par Oposito et Generik Vapeur. Cette création est bâtie autour de l’univers de la gare car ce lieu est marqué par le temps, la ponctualité : le train n’attend pas, tout comme le lever du soleil. Les spectateurs sont accueillis par des grooms et entrent dans la « salle d’attente » en compagnie de Mr Gousset, le chef de gare qui assure le bon déroulement de l’arrivée de l’unique train de la « relève du jour et de la nuit ». Celui-ci semble perturbé et sans se soucier des spectateurs, il part dans un long soliloque qui remémore aux spectateurs l’existence de Chronos, de la Dame Blanche et des personnages principaux de la légende.
Un nouveau personnage entre en scène, le « Passeur de Temps » qui fait office de « guide animateur » pour les spectateurs et qui conduit ces derniers jusqu’aux salons de la Dame Blanche. Le Passeur de Temps à l’instar de Glairo lors de la première édition, leur fait découvrir le monde insolite de la Dame Blanche. En chemin, ils croisent aussi le faiseur d’hiver. Dans ce monde, les saisons sont fabriquées et le faiseur d’hiver fabrique la neige dont il emplit l’espace de la gare à l’aide d’une lance. Les spectateurs pénètrent ensuite dans un lieu étrange, la « salle des mains perdues », dans laquelle des mains vivantes, celles des comédiens de la troupe amateur du Relecq-Kerhuon, sortent des murs pour jouer de mauvais tours aux passants.
Arrivés à bon port, les spectateurs sont accueillis en grande pompe par des grooms et M. Max. Ils sont invités à s’asseoir autour d’un petit déjeuner dans la petite gare du Bout du Temps. Après celui-ci, on sonne brusquement à la porte de la gare : Dame Nuit fait une entrée fracassante dans les salons. Elle vient passer ses derniers instants avec les spectateurs, avant de prendre le train jusqu’à la prochaine nuit. Elle est accompagnée de l’Archi Comte de Mac Nugget par Six qui porte les valises.
Ensuite, elle se dirige vers la fresque représentant la gare du Bout du Temps que les grooms découpent pour découvrir la véritable gare. Suivie des spectateurs, elle se précipite sur les quais. Tous ont à la main un mouchoir distribué par l’Archi Comte, afin de faire leurs adieux à Dame Nuit. Le train surgit alors du noir puis les spectateurs attendent le départ de Dame Nuit. Enfin, il s’en va mais surprise, il a laissé sur les quais Dame Nuit que l’on découvre dans les bras de Solenis. Ils sont entourés des protagonistes et des compagnies participant à la fête. Ils traversent alors la voie en musique pour rejoindre les spectateurs et, tous ensemble, s’engouffrent dans les salons.
Pour célébrer la nouvelle réunion des deux astres, les spectateurs parviennent ensuite en face de deux immenses structures en bidons, élevées au moyens de 2 grues, et représentant la lune et le soleil : elles symbolisent la fusion de la nuit et du jour. Soudain, sous une explosion de lumière créée par des fumigènes et des feux d’artifices, les 2 constructions s’effondrent dans la neige carbonique, dans un énorme fracas.
La suite de la journée est racontéé
... dans une vidéo de 26’ intutulée "Grains de folie 90"
... via les photos de Jacques Nicolas
... et sur le site internet entièrement dédié au Festival Grains de Folie 90 !
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