Des élèves en visite à Dansfabrik
2 classes de l’école J. Prévert au spectacle de La Débordante Cie
Jeudi 26 février 12h12.
Une cinquantaine d’élèves de l’école de Jacques Prévert se rassemble sous la Halle de Recouvrance juste avant le spectacle de La Débordante Cie.
Engagés depuis le début de l’année dans un projet autour de la danse, en appui sur une malle pédagogique réalisée par Patrick Le Doaré, les élèves découvrent peu à peu les facettes de cet art. Au programme aujourd’hui : la danse en espace public, qu’est-ce que c’est ?
12h32. Le spectacle de La Débordante Cie commence comme un jeu de piste. Les élèves sont répartis en 4 groupes et chacun se voit remettre une carte avec un point de rendez-vous. Une fois sur le lieu de départ de la représentation, ils entament un parcours à travers les rues de Recouvrance, emmenés par un duo de danseurs pour qui tout est prétexte au jeu : le mobilier urbain, les voitures, les passants, et même les flaques d’eau ! Des rires fusent parmi les jeunes spectateurs. Tout serait donc permis quand on danse dans la rue ? Les enfants, surpris et amusés, ne manquent pas un geste de « leur » duo.
Puis vient le moment du rassemblement, qui donne son titre au spectacle. Après avoir vécu une expérience singulière auprès d’un seul duo, les 4 groupes se retrouvent sur une même place, encerclés par l’ensemble des danseurs. Les artistes se lancent alors dans une chorégraphie collective explosive, avant de disparaître dans les ruelles environnantes, comme avalés par la rumeur de la ville. Malgré les applaudissements, ils ne réapparaîtront pas : c’est la fin du spectacle.
Vendredi 27 février, 10h03. Les élèves pénètrent dans la Grande Halle du Fourneau. C’est là qu’ont répété durant 2 semaine les artistes de La Débordante Cie. L’occasion pour les élèves de découvrir notre lieu de fabrique de spectacles et de comprendre ce qu’est une « résidence de création ».
Une discussion s’entame avec la chorégraphe, Héloïse Desfarges, accompagnée de 4 danseuses. Les questions et réactions s’enchaînent avec enthousiasme, une belle écoute se met en place. Comment les danseurs ont-ils travaillé ce spectacle ? Connaissaient-ils Brest avant ? Ont-ils demandé l’autorisation pour monter sur les voitures ? Ou pour jouer dans les buissons ? La partition était-elle écrite ou improvisée ?
Danser dans l’espace public, c’est questionner l’espace traversé, interroger la notion de propriété privée, jouer avec les codes et normes en usage. C’est aussi regarder son environnement proche avec un œil neuf. Après ce riche temps d’échange, les enfants font part du travail qu’ils ont effectué en classe avec leurs institutrices. Ils s’organisent en duo et présentent des formes qui se font et se défont, sous le regard avisé des artistes qui leur donnent quelques conseils.
Et c’est bien cela que permet l’éducation artistique à l’école : passer du rôle de spectateur à celui d’acteur, découvrir les différentes facettes d’un art, échanger avec les artistes, remettre en question ses savoirs-faire, ses opinions, et se questionner sur le monde qui nous entoure.
Bravo aux institutrices qui se sont lancées dans ce beau projet avec leurs élèves et bravo aux enfants pour leur présence, leur concentration et leurs questionnements.
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