"Ourse" par Bélé Bélé
Les carnets de la Chimère # 8
Il pluviote ce soir sur Quimperlé, temps idéal pour une chimère, n’est-il pas ?
Je m’étais habituée à la foule mais, pour l’heure, il est nécessaire de rapprocher les gradins. Les gouttes peuvent-elles refroidir des Bretons ? Etonnant et dommage !
Les yeux d’une ourse (De là où je me trouve je ne peux être affirmative sur le sexe) scintillent sous des réverbères.
J’entends avec intérêt et émotion des témoignages sur la Beauté.
Sophie enfile un costume d’ourse, se dirige vers une rangée de cintres, ouvre l’une des housses... et donne ainsi le départ d’une succession de tableaux tous aussi surprenants et décalés les uns que les autres.
Des danseuses, une joueuse de yukulélé interprétant une délicieuse chanson évoquant les nombreuses et terribles chenilles du village, des marionnettes, un saumon , un lapin, des tulles colorés, des ourses musiciennes, des danseuses automates, Elvis Presley, eh oui !... Je ne peux tout énumérer tant j’en ai vu ...
Je ne dois cependant pas omettre les évocations sur les difficiles périodes de confinement, sur le rayon vert du scanner qui interpellent et qui devraient nous inciter à nous intéresser plus à la beauté...
Je me rappelle de la sobriété des couleurs d’entrée du spectacle, le brun de l’ourse et le blanc crème des housses sur le cintre mais je ne peux vous raconter le florilège de couleurs du final. J’en suis toute éblouie et estourbie.
Je reviens très vite.
Chimèrement vôtre.
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