Les RIAS : une belle rencontre entre public et artistes
Mercredi 26, Moëlan-sur-Mer, plage de Kerfany, 12h32
L’inauguration très matinale des RIAS 2015 s’est déroulée dans une fenêtre météo plutôt favorable, mais il semble que mon arrivée ait été copieusement arrosée durant toute la matinée. Jusqu’au dernier moment, les artistes de la compagnie Circ Panic ont espéré l’éclaircie qui leur permettrait de jouer « L’homme qui perdait ses boutons ».
Pourtant, à 12h32, pour ne prendre aucun risque, il n’était vraiment pas pensable de monter sur le mât chinois qui sert de support technique à la prouesse du comédien. Près de 200 spectateurs, au sec sous leurs écailles synthétiques, ont fait le déplacement à Kerfany. Certains de très loin puisqu’un rapide sondage permet de citer les villes d’origine : Scaër, Saint-Renan, Rennes, Toulouse ou encore Nice.
Ils sont accueillis par Mick, un chercheur de Chimère venu de Floride qui cherche ici quelques informations me concernant.
Nos chemins pour arriver en Pays de Quimperlé ont été parallèles car, s’il a choisi l’avion pour venir, moi j’ai traversé l’océan « à la nage » (une technique, malheureusement, bien connue de mes amies les écrevisses).
Soudain, un bruit traverse la foule. Un étrange personnage arriverait par la plage, de lourds baluchons sur le dos. Dans un flux impossible à retenir, voici près de 200 personnes partant à sa rencontre.
Ne perdant ni le nord, ni le sens de l’accueil, le comédien de Circ Panic s’approche pour s’abriter sous le parapluie qu’on lui présente. Un rapide échange gestuel permet de découvrir l’Homme qui perdait ses boutons.
Les spectateurs comprennent que le spectacle ne peut se jouer et apprécient l’instant. Le Festival les RIAS est aussi un lieu de rencontre entre des artistes et leurs publics et chacun promet de revenir à 17h17. De mon côté, je croise les nageoires pour que le ciel s’éclaircisse et permette d’aller plus loin dans cet échange.
Au Koat Ker, centre névralgique de l’organisation, c’est l’heure du repas. Durant la semaine, l’équipe de Boued Circus, aidée par les bénévoles du Fourneau, doit concocter et servir plus de 1 000 repas pour les artistes, techniciens, organisateurs et bénévoles.
Dans le hall, la version papier de mon carnet de voyage 2015 a déjà ses lecteurs inconditionnels.
Ce soir, mon voyage dans les imaginaires proposés par les RIAS se poursuit. Il me faudra jouer les poissons à deux têtes ou, plus facilement, choisir entre le Bois des Pins à Riec-sur-Bélon et la plage du Pouldu à Clohars-Carnoët. A Riec, on me cuisinera de façon plutôt décapante « Aux p’tits oignons », en « Deux secondes », au son des « Fillharmonic Von Strasse » (compagnies, Kitschnette, Petit monsieur et Bougrelas). A Clohars, la soirée débute poétiquement avec « Trois » pour se poursuivre par le cabaret cirque de « En éventail » (compagnies Une de plus et Five Foot Fingers).
A tout de suite.
La Chimère
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