À tiroirs ouverts, Majordome

En début de soirée, les nuages sont bas, très bas, et sont accompagnés d’une légère pluie. Il est 18h et le port de commerce accueillent ses premiers visiteur·euses. Chacun avance timidement vers le premier site de spectacle, se demandant si la représentation est maintenue sous cette météo automnale. Au point info, Jean-Pierre et Claire, bénévoles du Fourneau, qui assurent pleinement leur mission : rassurer le public et transmettre leur énergie armés de leur plus beau sourire !

Il est 19h et comme par enchantement, la pluie cesse, permettant l’installation des gradins par les bénévoles et les technicien·nes. À quelques minutes de la représentation, Caroline Raffin prend la parole devant près de 550 spectateur·rices pour inaugurer cette première soirée dans le cadre des Jeudis du Port.

Il est 19h03 et Quentin Brevet fait son entrée. L’interprète, qui joue le rôle d’un jongleur traversé par une multitude d’inquiétudes, ne peut s’empêcher de lancer un "Ca va aller, J’espère qu’il ne va pas pleuvoir..." Une phrase anodine en apparence, qui fait sourire le public, mais qui rappelle aussi les conditions de travail d’un artiste en espace public. En arts de rue, il faut savoir s’adapter aux conditions météorologiques, faire preuve de patience et d’adaptabilité.

Le spectacle commence, les tours s’enchaînent, le public reste bouche bée par la technicité du jongleur. Au fil des numéros, le personnage s’extirpe de la solitude, relève des défis et s’ouvre au monde qui l’entoure. Pendant 1h, la compagnie Majordome a transporté les spectateurs dans un ailleurs qui se joue de la gravité.

StOïk, Les GüMs

Alors qu’À tiroirs ouverts se termine sous les applaudissements du public, les techniciens et bénévoles s’affairent pour monter les gradins et installer les moquettes sur le deuxième site de jeu. Il est 20h12, le public s’installe, prêt à rencontrer l’univers des GüMs.

Le duo fait son entrée. Lui, est très grand, ou bien c’est elle qui est petite. Toujours est-il que leur apparition fait déjà son effet ! L’un et l’autre sont très différents : lui est un mollasson, elle déborde d’énergie. Sous les yeux du public, ils vont évoluer ensemble entre jeu clownesque, acrobaties et musique. Ils parlent avec leurs corps, bougent mais sans danser réellement. Ils développent un monde poétique qui tend à flirter avec l’absurdité jusqu’à tomber dans le grand n’importe quoi ! StOïk se termine sous les rires et les applaudissements de près de 600 spectateur·rices !

Perceptions, Bivouac

La nuit tombe doucement sur le port de commerce de Brest. Difficile de manquer le site du prochain spectacle : une structure monumentale appelée "L’Oculaire" trône fièrement sur le Parc à Chaînes. Et c’est face à cet impressionnant panneau métallique comprenant une roue dotée de rampes, d’un mât gravitationnel et d’une corde volante, objet inspiré de l’univers quantique et des films de science-fiction, que plus de 1800 spectateur·rices prennent prend place.

Sur cet agrès de cirque surréaliste et accompagné d’une musique exécutée en live, les acrobates évoluent, se jouent du plein, du vide et de la gravité. Sous les yeux ébahis du public, la compagnie Bivouac clôture ce premier Jeudi du Port.

Cette première soirée dans le cadre des Jeudis du Port a réuni près de 3 000 spectateur·rices devant ces trois spectacles programmés par Le Fourneau.

EN SAVOIR PLUS
– Consultez la programmation complète des Jeudis du Port
– Découvrez les photos prises par Jacques Nicolas, bénévole au Fourneau, pour le spectacle "À tiroirs ouverts" et "StOïk"