Ce spectacle pointe du doigt la douleur que ressentent quotidiennement les circassiens à l’entraînement comme en spectacle. Le public, émerveillé par les exploits des artistes ne voit pas cette douleur, ne la sent pas et la devine à peine. Il est vrai qu’à toujours repousser les limites, on en viendrait à penser qu’il n’y a là qu’évidence, facilité.
Cependant, à chaque représentation, l’artiste se surpasse, pousse ses limites à l’extrême, cachant ses peurs ou ses faiblesses.

Un jour, telle la fragilité du mikado, la vie d’artiste peut basculer, un simple petit geste peut faire basculer toute une vie. C’est ce que raconte ce spectacle.

Comment, suite à une blessure, Karim Randé, acrobate de talent, prend la décision de se faire amputer du pied droit, les autres alternatives le condamnant à une vie sans sport et sans cirque.

Alors, accompagné d’amis dont un musicien qui déroule sa partition à terre comme dans les airs, il engage une infernale danse acrobatique, qui voit béquilles, attelles, corsets, détournés de leur fonction, devenir de formidables accessoires de scène.

Une belle leçon de vie qui consiste à transformer une faiblesse, une blessure en une force décuplée.
Vrai croc-en-jambe au destin, ce spectacle, pur concentré d’optimisme, nous interroge sur notre propre résilience, cette capacité à reconstruire la vie, à transformer un malheur en quelque chose de positif, à résilier un contrat avec l’adversité.