18h32, au Pouldu à Clohars-Carnoët, plus de 800 personnes sont présentes sur la falaise de la Plage de l’Océan. Certains sont impatients, d’autres curieux, tandis que d’autres murmurent déjà la chute du spectacle.

Une musique aux couleurs de l’Asie annonce mélodieusement le commencement du spectacle. Les baleines d’un grand parapluie, sans toile, se mettent à tourner avec à leurs bouts des boites en carton. Et tout en tournant, une marionnette apparaît accrochée au manche du dit parapluie. Nous assistons alors à sa naissance, à ses premiers gestes incontrôlés et à son impuissance face aux lois de l’apesanteur.

Mais voilà qu’une marionnette adulte se fraie un chemin vers le centre du décor. Juchée sur ses hautes échasses, elle tente d’approcher le nouveau-né étendu et impuissant.
De ce geste maternel, et plus globalement humain, naît alors des péripéties féeriques. Les spectateurs y sont profondément immergés : la spectatrice invitée à participer au spectacle, finit par imiter le gestuel propre aux marionnettes.

A travers cette création artistique, la compagnie Une de Plus nous a exposé le plus réellement possible 3 notions philosophiques : la Naissance, la Manipulation et enfin la Transmission. Au final, on se rend compte que la vie n’est qu’un perpétuel recommencement !
Comme le disait F. Nietzsche : “L’enfance est innocence mais aussi négligence, c’est un recommencement, un jeu, une roue libre, un premier mouvement, un Oui Sacré”